Le Regroupement des propriétaires d'habitations locatives (RPHL) regrette qu'encore une fois, les propriétaires n'aient d'autre choix que d'augmenter leurs loyers pour l'année qui vient, seulement pour suffire aux augmentations de taxes de la Ville: un beau cadeau à la veille des Fêtes!
Avec une augmentation de taxes adoptée de l'ordre de 4,77% , combinée à une augmentation des valeurs au rôle de l'ordre de 7,5%, voire 7,8% de variation de la valeur imposable pour les immeubles de six logements et plus, c'est énorme à subir, pour les propriétaires, mais également pour les locataires.
«Le propriétaire qui doit faire une augmentation de loyer pour couvrir les augmentations de taxes, n'a aucun revenu supplémentaire au bout du compte, il n'est que le percepteur pour la Ville; au contraire, s'il ne fait pas l'augmentation, il subira une diminution de ses revenus par rapport à ses dépenses», explique Martin Messier, Président du RPHL. «Pourtant, ce seront les propriétaires qui seront pointés du doigt lorsque viendra le temps des augmentations de loyer», ajoute monsieur Messier.
«Coincés entre la capacité de payer de leurs locataires et leur investissement, certains propriétaires seront contraints d'absorber l'augmentation qu'ils jugent élevée par crainte de perdre leurs locataires, la marge de manoeuvre étant déjà très limitée pour les propriétaires, avec un taux d'inoccupation de 5,8% à Sherbrooke, le plus élevé depuis plus d'une dizaine d'années», explique Martin Messier.
La situation est criante, les propriétaires se voient dans l'obligation de payer des taxes qui augmentent chaque année, et d'un autre côté, on continue la construction de logements sociaux à grands prix, de façon à entrer en compétition avec les propriétaires contribuables. «Pourtant, ceux-ci ont des logements de libres! On met la rentabilité de l'investissement immobilier et la santé du parc immobilier en péril et la situation empire d'année en année: on augmente les coûts tout en maintenant les revenus bas, les augmentations de loyer ne couvrant parfois que l'augmentation des taxes municipales», selon Martin Messier.
Le RPHL existe depuis 1980 et défend les droits et intérêts des propriétaires de logements locatifs de l'Estrie et de la Haute-Yamaska, tout en offrant une panoplie de services à ses membres.