En cette Journée mondiale de l'habitat, créée par l'Organisation des Nations Unies dans le but d'encourager la réflexion sur l'état des droits humains et ainsi le droit au logement pour tous, le Regroupement des Propriétaires du Québec (RPHL) estime qu'on doit effectivement discuter d'une réorientation quant à l'établissement du montant des loyers. Toutefois, pas tout à fait de la façon proposée par les associations de locataires. En effet, les loyers trop faibles nuisent à l'évolution du parc immobilier québécois et ne permettent pas aux propriétaires de rentabiliser convenablement les améliorations dans leurs immeubles. Cette situation pourrait entraîner une diminution de la qualité des logements pour les locataires et ce n'est souhaitable pour personne. La solution est simple : pour être en mesure d'offrir des logements de qualité à leurs locataires, il faut en donner les moyens aux propriétaires!
«Il faut encourager les propriétaires de logements locatifs à investir dans leurs immeubles et le RPHL ne peut que constater que les prix des loyers sont souvent insuffisants pour couvrir les dépenses qui y sont reliées. Comment peut-on vouloir payer moins et demander plus des propriétaires? » d'affirmer Martin Messier, président du RPHL.
Rappelons que les hausses de loyers sont le résultat d'une entente entre propriétaires et locataires ou d'une décision de la Régie du logement. Les hausses abusives de loyer, tel qu'en font état les associations de propriétaires, sont impossibles : un propriétaire qui fait une demande déraisonnable se voit refuser son augmentation par le locataire, la Régie du Logement décidera alors de l'augmentation selon des critères strictes et une méthode qui est malheureusement désuète pour permettre la rentabilité des immeubles des propriétaires.
«Geler les loyers aurait des conséquences désastreuses, autant auprès des locataires que des propriétaires. Ces derniers, ne l'oublions pas, doivent payer des taxes constamment en hausse sur leurs immeubles. Nous en venons à nous demander qui voudra encore être propriétaire d'ici quelques années si on continue de couper l'herbe sous le pied des propriétaires» de continuer monsieur Messier.