Le Regroupement des Propriétaires d’Habitations Locatives (RPHL) tient à réagir suite à l'annonce des résultats d'enquête sur les logements de la SCHL.
Le taux d'inoccupation n'a pas significativement changé : 2.2% en avril, repli de 0.2% par rapport à avril 2011.
Mais si on regarde la région de Sherbrooke et de Trois-Rivières ont les taux les plus élevés avec 3.6% et 3.8% respectivement.
Les loyers sont en moyenne à 677,00$, oscillant entre 543,00$ et 731,00$.
"Il y a une stabilisation du marché depuis quelques années. Le taux d'inoccupation étant bas cela laisse peu de marge mais dans certaines régions comme Sherbrooke ou Trois-Rivières, la situation est plus difficile pour les propriétaires." selon Martin Messier, Président du RPHL.
Des répercussions aussi du conflit étudiant à venir
De plus cette année avec le conflit étudiant la situation risque de s'empirer dans plusieurs villes comme Montréal, Sherbrooke ou Québec.
Le RPHL s'inquiète pour la relocation des logements occupés par les étudiants qui ont donné leur préavis de départ au 30 juin 2012.
En effet, plusieurs étudiants ayant fini leur session, ou voulant tout simplement déménager au 30 juin ont donné leur avis de non-renouvellement de leur bail à leur propriétaire.
Mais avec le conflit étudiant qui perdure, les étudiants n'auront pas fini leur session au 30 juin.
"Certains propriétaires ont dû prendre leur disposition en relouant le logement pour le 1er juillet. Les propriétaires craignent de se retrouver avec des étudiants qui ne quittent pas leur appartement à la date prévue." Selon Martin Messier, président du RPHL.
Le RPHL rappelle qu'au risque d’engager votre responsabilité envers le nouveau locataire, il est important de faire un suivi régulier avec votre locataire actuel qui vous a donné son avis de non renouvellement de bail : adresse du prochain domicile, état des recherches du nouveau logement, date précise du déménagement, l’heure....
Il faut entreprendre des actions pour le marché locatif maintenant
La semaine dernière la SCHL publiait des chiffres de Statistique Canada : les IPC démontrent l'incohérence entre l’augmentation des charges reliées à l'habitation et les augmentations permises!
Selon le rapport, l'IPC du loyer a augmenté de 12,1% en 10 ans (de 2002 à 2011) alors que les dépenses liées à l'exploitation d'un immeuble ont connu une hausse significative:
- Impôts fonciers : 34.6%
- Intérêts hypothécaires : 10.8%
- Réparations à la charge du propriétaire : 20.2%
- Coût de remplacement 44.2%
- Prime d'assurances du propriétaire : 70.1%
- Eau, combustible et électricité : 36.6%
"Nous devons agir rapidement afin de mettre un terme à cette dégradation de la rentabilité des immeubles locatifs si nous voulons être en mesure de maintenir notre parc immobilier dans un état acceptable, selon le RPHL.''