Regroupement des Propriétaires d'Habitations Locatives : le marché locatif a-t-il atteint le point de non retour avec un taux d'inoccupation à 5.8%?
Sherbrooke, le 16 Décembre 2015 --- Le Regroupement des Propriétaires d'Habitations Locatives (RPHL) est préoccupé par le rapport annuel sur le marché locatif émis par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Angoisse, problèmes financiers à venir?
Selon la SCHL, le taux inoccupation de la RMR de Sherbrooke a atteint 5.8% en 2015 alors qu'il était déjà trop élevé à 5.4% en 2014.
La RMR de Sherbrooke est au dessus de la moyenne au Québec de 4.3% d'inoccupation.
Les loyers sont en moyenne à 592$, une variation de seulement 1.1% par rapport à l'an passé. Et même avec des loyers inférieurs à la moyenne du Québec (712$), le taux d'inoccupation décrit une situation préoccupante.
On retrouve déjà trop d'annonces à louer sur les sites et journaux.
Des mois de loyer gratuits, des concours, des cadeaux persistent dans les annonces et changent le marché.
La situation est criante, les propriétaires se voient dans l'obligation de payer des taxes qui augmentent chaque année, et d'un autre côté, on continue la construction de logements sociaux à grands prix, de façon à entrer en compétition avec les propriétaires contribuables. «Pourtant, ceux-ci ont des logements de libres! On met la rentabilité de l'investissement immobilier en péril et la situation empire d'année en année: on augmente les coûts tout en maintenant les revenus bas, les augmentations de loyer ne couvrant parfois que l'augmentation des taxes municipales», explique Martin Messier, Président.
Un tel taux d'inoccupation commande l'arrêt de la construction de logements sociaux selon le RPHL. Le Regroupement des Propriétaires d'Habitations Locatives (RPHL) considère qu’il est préférable tant pour les locataires que les propriétaires que l'aide en provenance de tous les paliers de gouvernement se traduise en une aide au locataire plutôt que de construire de nouveaux logements subventionnés.
« Cette situation est ridicule, car si l'aide gouvernementale se faisait directement à la personne, toutes ces sommes pourraient servir à aider plus de gens dans le besoin, qui habiteraient dans des logements privés. Il faut que nos logements soient loués, pour qu'on ait les fonds nécessaires, nous aussi, à l'entretien de notre parc locatif ! Il en va du bien-être de notre économie, de nos locataires et des investisseurs! C'est une solution gagnant-gagnant! » conclut monsieur Messier.
Ce taux d'inoccupation élevé démontre bien que le locatif a besoin de soutien et d'aide pour rénover, car les revenus ne suffisent plus à la tâche. Les propriétaires doivent effectuer les mises à niveau de leurs immeubles pour rester concurrentiel et respecter les normes toujours plus exigeantes.
«Et on revient à la même problématique : taux d'augmentation dérisoire, non seulement selon les critères de la Régie du logement, mais également selon ce que le marché permet avec les taux d’inoccupation que nous connaissons, combiné à la hausse des coûts de construction, de rénovation et de mise à niveau, ainsi que des logements laissés saccagés, entraînent un marché locatif en péril», ajoute Martin Messier. «L'aide du gouvernement devient essentielle, on ne peut pas seulement construire du neuf et laisser dépérir ce qui est en place, il faut donner les bons outils aux propriétaires pour bien servir les habitants» conclut-il.
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