Selon le RPHL, il faut cesser de construire des logement sociaux à Sherbrooke: les associations de locataires ne visent pas la bonne solution!
Sherbrooke, le 29 octobre 2014 --- Réponse au FRAPRU : Selon le Regroupement des Propriétaires d'habitations locatives (RPHL), les locataires ne visent pas la bonne solution.
En effet, le gouvernement ne cesse d'investir dans la pierre en construisant de nouveaux logements sociaux à grands coûts, alors que les propriétaires privés ont des logements de libres. Le RPHL est sensible aux problématiques vécues par les locataires, il faut comprendre qu'il serait plus avantageux pour les locataires de réviser les programmes actuels pour offrir de l'aide à la personne en versant les sommes requises pour permettre aux locataires de compléter leur budget.
En effet, il est démontré que le prix des logements au Québec demeure le plus bas au Canada. Avec un loyer moyen au Québec de 699$ selon les données de la SCHL, contre des loyers moyens de 1059$ en Ontario, 1087$ en Colombie-Britannique et 1158$ en Alberta, il s'agit d'un loyer moitié moins cher au Québec! Cette moyenne est de 574$ dans la région de Sherbrooke.
La législation québécoise en matière de logement est certainement l'une des plus sévères et restrictives au monde pour les propriétaires d'immeubles. « Les coûts afin de maintenir nos immeubles en bon état ont augmenté; cela a comme effet de rendre plus que nécessaire des augmentations de loyer raisonnables, ce qu'il est actuellement impossible d'accomplir avec la méthode de fixation des loyers désuète qui est en vigueur! » de s'exclamer Martin Messier, président du RPHL.
Ce niveau de protection anormalement élevé accordé aux locataires a pour effet de décourager certains propriétaires et investisseurs, et ultimement de nuire aux locataires eux-mêmes « Après le prix des loyers, les locataires se plaindront de l'état de décrépitude de leur logement si le propriétaire n'a plus les fonds pour l'entretenir», ajoute Monsieur Messier. Le RPHL est d'avis que c'est le parc immobilier québécois qui est en danger si on ne donne pas aux propriétaires la capacité d'entretenir leur immeuble.
« Ce n'est pas le prix du loyer qu'il faut diminuer ou maintenir sous l'inflation normale, c'est l'aide à la personne qu'il faut ajuster! Les revendications des locataires relatives à l'argent doivent viser le montant qu'ils reçoivent de l'état et non le prix du logement, autrement il faudrait restreindre le prix du mazout, de l'électricité, des aliments, des vêtements en fonction de la capacité de payer des prestataires de la sécurité du revenu. » établit le président du RPHL.
«Nous sommes en faveur d'un investissement dans la qualité de vie des citoyens ou d'aider les clientèles à moindre revenu, là où nous sommes en désaccord, c'est quant à la méthode utilisée. Les propriétaires privés seraient heureux de desservir cette clientèle si l'aide du gouvernement ou de la ville se faisait à la personne plutôt que de construire des nouveaux logements sociaux à grands coûts au détriment du bâtiment privé par une concurrence déloyale: il nous faut aider les locataires qui sont dans le besoin en utilisant une aide financière à la personne plutôt que de subventionner la pierre.» Selon Martin Messier.
De plus, selon le rapport locatif de l'automne 2013 de la SCHL, le taux d'inoccupation à Sherbrooke est de 5.3%. «Les propriétaires d’immeubles à revenus locatifs ont des logements de libre. L’aide à la personne favorise la mixité sociale et contribuerait à notre économie plutôt que de lui nuire, c’est une solution gagnant-gagnant. » précise Martin Messier.
Le RPHL existe depuis 1981 et défend les droits et intérêts des propriétaires de logements locatifs de l'Estrie et de Haute-Yamaska, tout en offrant une panoplie de services à ses membres propriétaires de logements locatifs.